8 semaines.
8 semaines à te faire dire que c’est juste tes hormones. Que l’important, c’est que le bébé et toi soyez en santé. Que c’est pas grave. Qu’il faut passer à autre chose si tu veux aller mieux.
8 semaines où toi tu essaies de t’étamper un sourire dans le visage pour leur faire plaisir. Que tu réponds « Oui, ça va! » quand on te pose la question. Mais que, dans le fond, aussitôt que tu t’enfermes dans la salle de bain, tu pleures toutes les larmes de ton corps.
C’est pas que tu ne l’aimes pas, ton bébé, mais tout est encore une montagne. Il ne manquera jamais de rien et jamais tu le négligeras… Mais parfois ça te prend toute la volonté du monde pour t’en occuper. C’est trop dur. Et ça te fait pleurer. Et après tu te sens mal parce que tu as l’impression d’être une mauvaise mère justement… et la roue tourne et tu pleures parce que c’est trop dur. Ça n’arrête plus.
Tu vois enfin ton médecin. Elle t’écoute parler pendant près de 2 heures. De ton accouchement, de comment tu vis la maternité. Elle pose des questions pendant que tu te mouches et essuies tes larmes. Elle met des mots sur ce que tu n’étais pas capable d’expliquer.
T’es en dépression post-partum.
Pas de surprise pour toi, tu t’en doutais bien. Mais les gens n’y croient pas : « Voyons donc une dépression, ça pas d’allure, c’est juste tes hormones, laisse-toi le temps! »
T’es pas folle. Tu ne vas pas bien, c’est tout.
Rédaction :
Vanessa Demers
Mise à jour : 29 janvier 2019
Par Équipe Vie de Parents - 28 juin 2017
Souvenez-vous qu’il y a une chute d’hormones considérable qui suit l’accouchement, et que, généralement, environ 3 jours après avoir accouché,
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