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Les parents multitâches
Nous ne savons pas exactement à quel moment est apparu l’air du parent multitâches, celui qui veut tout accomplir à la perfection, ou presque, mais, chose certaine, il était présent bien avant la fameuse pandémie. Personne ne demande officiellement d’être à la fois une mère ou un père, un conseiller ou une conseillère en nutrition, un chauffeur ou une chauffeuse de taxi, un enseignant ou une enseignante, un professionnel ou une professionnelle, etc. C’est tout de même la réalité de nombreux parents qui portent souvent le poids de tous ces chapeaux sur leurs épaules. Cependant, cette réalité ne fait pas des adultes plus heureux et épanouis. Alors, qu’y a-t-il à comprendre de cette situation? Comment est-il possible de faire autrement? Nous vous donnons, bien humblement, quelques petits trucs pour qu’ensemble, nous puissions nous offrir un changement, collectivement.
Je crois qu’une partie du problème réside dans l’interprétation du bonheur, qui est intimement lié au modèle de bien-être. C’est une combinaison de ces deux concepts qui construit l’adulte, mais aussi le parent que vous êtes. Selon les recherches, il existe deux formes de bien-être :
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- Le bien-être hédonique : celui-ci est basé sur l’augmentation des émotions positives et la diminution des émotions négatives, permettant ainsi d’avoir une vie plaisante plus rapidement.
- Le bien-être eudémonique : celui-ci est basé sur le bien-être psychologique visant l’accomplissement de soi. Il permet une contribution à l’humanité et offre une façon différente de voir la vie. C’est le type de bien-être qui amène un sentiment de satisfaction dans les différentes sphères de l’existence.
Les parents multitâches se reconnaissent davantage au niveau du bien-être hédonique, laissant croire que le bonheur se trouve dans le plaisir et la satisfaction instantanée des multiples rôles à jouer. Est-ce véritablement la voie à privilégier?
Alors, comment modifier vos idéaux au niveau du bien-être dans l’optique de porter qu’un seul et confortable chapeau? La réponse se trouve dans l’aboutissement de plusieurs réflexions. Par exemple :
- Qu’est-ce qui donne un sens à votre vie?
- Qu’est-il possible d’éliminer sans porter atteinte à votre épanouissement?
- Quelles sont les personnes de votre entourage qui vous font sentir bien et qui ne sont pas un poids sur vos épaules?
- Qu’est-ce qui vous fait sentir compétent?
- Qu’est-il possible de déléguer pour diminuer votre charge mentale?
Il est primordial de vous arrêter et de réfléchir au poids que vous mettez sur vos épaules. Souvent, les attentes que vous avez envers vous-même sont beaucoup trop élevées et nombreuses et contribuent ainsi à multiplier les chapeaux que vous portez. Les attentes doivent être réalistes. Pour ce faire, l’écart entre l’idéal et la réalité doit être le moins grand possible, pour éviter la déception et la frustration. Une bonne façon de réduire cet écart est de prendre l’habitude de cibler vos priorités à court et moyen terme. Par la suite, il est plus facile de vous concentrer sur les actions qui sont avantageuses pour vous.
Geneviève Harvey-Miville, maman, T.E.S et coach familial à Coaching familial – Les Z’imparfaits