J’écris cet article « Nos bons coups comme parents d’enfants devenus adolescents » parce que je prends conscience de tout le bonheur que nous avons eu à éduquer nos enfants et à constater aujourd’hui comment ils sont devenus des citoyens engagés dans leur vie, responsables, autonomes et créatifs, chacun dans leur domaine respectif. J’aimerais inviter des parents qui considèrent aussi leurs bons coups à les communiquer pour s’entraider entre parents et s’encourager dans une époque où ce n’est pas toujours facile d’éduquer des enfants. En effet, plusieurs modes et tendances sociales sont déstabilisantes quand les enfants y adhèrent. Certains parents sont désemparés! Il n’y a pas de formation pour devenir parent et pourtant, la tâche est lourde et les impacts de nos interventions quotidiennes se fait sentir des années durant. Ne serait-ce que la tendance que l’on a nommée « Tanguy », qui entretient une dépendance du jeune envers ses parents et ce, même lorsqu’il est devenu adulte. On en a fait un film ironique pour illustrer cette tendance. Une autre tendance reliée, elle aussi, à la dépendance est celle où le jeune ne fait pas sa part à la maison et s’attend à être pris en charge complètement par les parents pour les repas, le lavage de ses vêtements, l’entretien de son milieu de vie, etc. Bref, la tendance à se déresponsabiliser.
Je voudrais ici témoigner de la contribution de nos enfants à la vie familiale et les remercier pour leur attitude positive qu’ils ont démontrée face aux défis différents qu’on leur proposait, selon leur âge. Les défis ont été gradués pour se terminer par la prise en charge complète de leur vie personnelle et professionnelle, tous les trois, dans la même année. Le moment était venu pour eux de voler de leurs propres ailes!
Je vous souhaite une bonne lecture et vous invite à communiquer vous aussi vos bons coups!
LE SOUPER DU DIMANCHE EN FAMILLE
Chaque dimanche, on se donnait rendez-vous à la maison pour un souper de famille que nous, les parents, préparions. Comme chacun avait ses occupations au cours de la fin de semaine, ce rendez-vous régulier nous permettait de nous retrouver en famille. Celle-ci s’élargissait avec les copains-copines de nos enfants et aussi avec quelques-uns de leurs amis. Que de beaux échanges nous avons eus! Quelle belle ambiance était créée autour de la table! Nous discutions de tout et de rien, des projets des uns et des autres, des sujets de l’heure dans l’actualité, etc.
C’était si agréable de se retrouver ainsi en famille qu’une amie de ma fille a demandé d’être symboliquement adoptée pour faire partie de notre clan. Quel beau témoignage d’appréciation! Nous l’avons adoptée, bien sûr, et lui avons donné un nom spécial qui la désigne toujours pour nous car, même si elle a atteint l’âge adulte, nous la voyons encore en certaines occasions.
LE SUPPORT FINANCIER POUR LES ÉTUDES EN CONTINU
Un autre bon coup que nous considérons avoir réalisé est le fait d’instaurer la règle « Vous recevez notre support financier tant que vous êtes aux études en continu. ». Ce qui signifie en clair que nous ne supporterons pas l’arrêt des études, l’année sabbatique, le voyage d’exploration, etc. Il faut dire qu’il y avait chez les jeunes à l’époque une grosse tendance à faire des pauses dans ses études tout en étant supportés financièrement par les parents. Nous avions 3 enfants et ne désirions pas étirer la période de dépendance financière. Nos enfants ont donc poursuivi leurs études en continu malgré la vague. Ils ont atteint leurs objectifs respectifs et sont contents du cheminement scolaire vécu.
LE CADEAU DE SÉPARATION
Les jeunes avec qui nous vivons parlent de plus en plus du jour où ils vont voler de leurs propres ailes. Nous sentons que nous devons soutenir ce mouvement et, en même temps le ritualiser. Nous instaurons alors « Le cadeau de séparation ». Ce cadeau est offert lors d’une fête de départ lorsqu’ils sont prêts, chacun en leur temps. Dans les faits, malgré leurs âges différents, nos 3 jeunes ont quitté au cours de la même année. Ce cadeau de séparation est constitué de ce qu’ils aimeraient avoir et ce dont ils auraient besoin pour commencer leur vie autonome : cuisinière usagée, frigo usagé, chaudron en fonte émaillé, etc.
Ce rituel vient marquer le moment où la séparation s’effectue et ce, lors d’une fête. Parents comme enfants, nous vivons les émotions du moment, sachant qu’il s’agit d’un moment décisif dans leur vie. Bien sûr, nous allons nous revoir et nous supporter, mais ce sera désormais autrement.
CHACUN SA VOIE SELON SON DÉSIR
Tout au long de l’éducation de nos 3 enfants, nous avons pris soin de respecter les différents métiers, les différentes professions et ce, sans égard au côté financier, à savoir est-ce une orientation payante ou non? Nous parlions de désirs, d’aptitudes, d’engagement, d’habiletés, de motivation, d’élans, de plaisir…. et non d’argent.
Ainsi chacun de nos enfants a choisi sa voie. Deux d’entre eux ont choisi une orientation dans les arts et la culture, l’autre a choisi la littérature pour enfin devenir professeure. Socialement, ils ont entendu des messages décourageant leur orientation mais ils ont poursuivi leur chemin. Ils semblent contents de ce qu’ils sont devenus et nous, comme parents, de même!
Voilà! Comme parents, nous voulions partager nos bons coups avec vous et vous inviter à partager les vôtres pour que l’on puisse s’entraider dans une époque où des messages et des modes qui découragent la prise de responsabilités et l’autonomie de nos jeunes circulent.
Nos bons coups comme parents d’enfants devenus adolescents
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