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Le post-partum

Ok, ok, on l’a tous entendue, l’histoire de cette fille qui a fait un post-partum terrible et a failli mourir, et n’a plus jamais eu d’enfant par la suite. Rassurez-vous, ce n’est pas le cas de tout le monde. Et oui, cette fille existe, mais cette autre fille qui vous regarde avec un regard médusé quand vous lui demandez comment elle vit son post-partum existe aussi. Il y en a, encore une fois, de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, des scénarios post-partum.

La dernière chose à faire, à notre humble avis, c’est de s’en vouloir. On sent ce qu’on sent, il y a des explications biologiques complètements légitimes à ça, et c’est de même. Accepter notre état, c’est normalement le premier pas vers une gestion saine de cette période étrange de transition où vous apprenez à vivre avec un nouvel humain dans votre maison, où le linge mou est la norme et où les heures de la journée deviennent un concept flou.

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D’abord, avant de crier à la dépression post-partum, souvenez-vous qu’il y a une chute d’hormones considérable qui suit l’accouchement, et que, généralement, environ 3 jours après avoir accouché, vous allez pleurer. Pleurer pour rien? On n’est pas d’accord! Votre stress augmente et vos heures de sommeil diminuent, des raisons de pleurer, vous en avez. Ces premières semaines sont complètement bouleversantes, alors vous pouvez mettre ça sur le compte du baby blues normal et usuel.

Évidemment, si les semaines passent et que vous portez peu d’intérêt à votre bébé, si vous ne vous sentez jamais mieux, si vous êtes dans un état catastrophique… vous souffrez peut-être de dépression post-partum. Ça peut survenir durant l’année qui suit votre accouchement, et environ 41% des mamans vivent une forme de dépression post-partum dans la période trois à six mois de vie de leur enfant.

La clé, c’est de ne pas se juger, et de se permettre de se questionner sur comment on se sent. En allant consulter notre médecin, on peut tenter d’identifier nos symptômes: est-ce que c’est plus au niveau physique ou mental qu’on ressent une grande lassitude? Est-ce qu’il s’agit de tristesse, d’irritabilité, d’angoisse? Votre médecin pourra par la suite vous diriger vers un spécialiste qualifié ou répondre lui-même à vos angoisses, selon son expertise en la matière.

Oui, la maternité est présentée presque unilatéralement comme une expérience positive. Mais ne vous laissez pas trop miner si vous avez le sentiment que, pour vous, ce n’est pas le cas. Ou du moins, pas totalement. Si vous ne vous donnez pas le droit de ressentir ce que vous sentez, d’être comme vous êtes… eh bien nous, on vous le donne.

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  • La quarantaine de jours qui suivent l'accouchement est bien rude sur les Québécoises. Ailleurs dans le monde, les femmes qui viennent d'accoucher sont souvent extrêmement entourées et gentiment «forcées» à passer le plus de temps possible allongée pour récupérer... alors qu'ici, on se met une pression monstre pour «tenir maison» et s'occuper du bébé. Inspirez-vous des autres cultures, et assurez-vous de penser à vous de temps en temps. Votre enfant ne s'en portera que mieux.

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