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En route vers l’autonomie
Dès le plus jeune âge, les parents apprennent à leurs enfants à devenir autonomes: comment s’habiller, devenir propre, se laver, manger, etc. Bien sûr, les apprentissages se font en fonction des stades du développement de votre enfant. Toutefois, à l’adolescence, il peut être plus difficile pour vous de situer la limite entre ce qui est normal de demander à un adolescent, et ce qui peut être accaparant pour lui.
Déjà, à la pré-adolescence, voire même un peu avant, vos enfants peuvent commencer à avoir des tâches spécifiques à faire à la maison: vider le lave-vaisselle, nettoyer la litière du chat, promener le chien, débarrasser la table, faire son lit, etc. Si vous avez plusieurs enfants, il est nécessaire qu’il y ait un équilibre dans l’attribution des tâches et ce, selon l’âge et selon les capacités de chacun. Plusieurs parents se demandent s’ils doivent rémunérer ou récompenser leurs enfants s’ils efectuent des tâches. Votre enfant doit apprendre à être autonome sans attendre quelque chose en retour. Il est certain que si votre ado vous aide à faire une tâche particulièrement difficile ou exceptionnelle, par exemple, nettoyer le garage ou le cabanon, vous pouvez le remercier par une compensation monétaire ou d’une autre façon. Toutefois, les jeunes doivent apprendre à rendre service sans ne rien attendre en retour.
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Il est fort probable que les premières fois où votre enfant accomplit une tâche, le résultat ne soit pas celui escompté. Prenez-le temps de vous assurer qu’il sait comment faire la tâche, faites-lui une démonstration ou faites-la avec lui au besoin, et nommez vos attentes par rapport à celle-ci. Laissez-lui la chance de se rattraper lors des prochaines fois s’il ne la fait pas comme il faut. S’il se fait réprimander dès le début, il sera réticent à vous aider dans le futur.
Généralement, vers la fin du primaire ou le début du secondaire, les enfants souhaitent commencer à gagner leur propre argent en faisant des petits travaux (gardiennage, passer les circulaires, tondre des pelouses, etc.). C’est une bonne technique pour leur apprendre la valeur de l’argent, et ainsi apprendre à économiser. Il serait bien que votre enfant ait un objectif en amassant ses sous (se payer un nouveau jeu ou pour une sortie spéciale) au lieu de le dépenser au fur et à mesure. L’ouverture d’un compte à son nom à la caisse ou à la banque doit aussi être envisagée, si ce n’est pas déjà fait.
Il peut aussi être difficile d’évaluer quand laisser de l’autonomie à notre enfant en ce qui concerne les devoirs et les leçons à la maison. Il faut absolument tenir compte des capacités de votre enfant afin de mettre un cadre cohérent avec ses besoins. Par exemple, un enfant ayant un trouble déficitaire de l’attention ou un trouble d’apprentissage comme une dyslexie nécessitera plus d’encadrement et de soutien qu’un enfant n’ayant pas de difficulté particulière. Dans le cas précédent, vers la 6e année, vous pouvez commencer à développer l’autonomie de votre enfant. S’il n’en a pas déjà un, vous pouvez lui procurer un agenda afin qu’il y note ses examens et ses activités personnelles. Il peut aussi prendre l’habitude de noter par lui-même ses devoirs et ses leçons, et planifier ses périodes d’étude. Bien sûr, une supervision et une vérification de votre part sont nécessaires. Au secondaire, vous pouvez laisser votre enfant gérer seul ses échéances et son étude. Permettez-vous de le questionner afin de vérifier régulièrement s’il tient un suivi de ce qui doit être fait. Généralement, un enseignant tuteur est assigné à votre enfant. Vous pouvez vous renseigner auprès de lui des étapes importantes de l’année. Même si votre enfant devient autonome du côté scolaire, il est fort probable que vous ayez encore besoin de le soutenir une fois de temps en temps, pour lui faire pratiquer sa présentation orale, par exemple.
Si votre ado pratique un sport qui nécessite plusieurs pratiques ou matchs par semaine, vous pouvez lui laisser son autonomie de ce côté aussi. Peut-être qu’il devient moins important pour le parent de se présenter à toutes les pratiques. Vous devrez encore faire le transport, mais vous aurez du temps entre les déplacements pour faire vos activités quotidiennes. Vérifiez avec votre enfant s’il est en accord avec votre proposition. Toutefois, il est nécessaire que votre enfant sente que vous le soutenez malgré tout dans ce genre d’activité. Peut-être pourriez-vous vous présentez seulement aux matchs? Et le suivez-vous dans ses déplacements lors de tournois? Il est primordial que votre enfant ne voie pas cela comme un abandon ou un désintérêt de votre part.