Que ce soit en couple ou avec les enfants, parfois nos émotions nous donnent envie de courir nous cacher dans une forêt lointaine ou sur le bord de la plage d’une île déserte. Généralement, cet état ne dure pas trop longtemps et nous réalisons qu’en utilisant les bonnes techniques, la colère est une émotion qui a sa place et qui peut nous aider à nous sentir mieux et à exprimer nos limites. De plus, comme adultes, nous sommes des modèles pour les enfants au niveau de la gestion des émotions. Nos façons d’agir et de communiquer peuvent sans aucun doute les outiller face à leurs frustrations futures.
Je vous propose trois conseils pour retrouver le calme lorsque vous sentez que la colère prend trop de place. Une fois la tension diminuée, il est plus simple de nommer l’émotion et ce que nous voulons qu’il arrive la prochaine fois. Il sera toujours plus facile de parler au « je » avec des phrases comme « je me suis senti », « j’aimerais que » une fois que l’émotion ressentie est puissance 4/10 plutôt que 12/10.
Je recommande la pratique de la méditation pour différentes raisons. Dans le cas de la gestion des émotions, je trouve qu’il s’agit d’un moyen simple et accessible de prendre un temps d’arrêt, de respirer profondément et de se connecter avec le ressenti du corps. L’effet que créer 5 minutes de méditation peut être suffisant pour continuer sa journée du bon pied. Je recommande des applications comme Headspace, Petit bambou ou Calm. Écouteurs dans les oreilles, il est possible de créer sa petite bulle. Si prendre 5 minutes est impossible dans le contexte, je suggère de créer une image mentale qui représente votre happy place. Prenez une grande respiration et fermez les yeux au besoin. Imaginez l’endroit qui vous fait du bien ou qui vous rassure. Prenez quelques secondes pour imaginer chaque détail, les couleurs, les sons, les odeurs qui y sont associés. Imprégnez-vous de cette image.
Lorsqu’une émotion est ressentie, nous avons deux choix : la nourrir par des associations avec d’autres éléments du même ordre ou l’accueillir, la nommer et l’atténuer grâce à la rationalisation ou l’autoréconfort. Si on accorde de l’importance au premier mode, il y a fort à parier qu’on se sentira de plus en plus mal. Par exemple, si on est fâché parce que notre partenaire a oublié quelque chose et qu’on se met à penser à tous les détails qui nous dérangent chez lui, on finira par se fâcher davantage. Si on arrive à rester dans l’évènement comme tel et que nous travaillons sur l’émotion plus positivement, elle diminuera et on pourra communiquer efficacement ce qui nous a dérangés. Tentez de modifier le dialogue dans votre tête. Par exemple, au lieu de vous laisser aller dans les « Ce sera toujours pareil! », « Je suis à boutte », dites-vous, à la place « Je vais me calmer avant d’agir ». Il est rarement bon de réagir à une émotion sur le vif.
Comme parent, cela est essentiel. Parfois, certaines personnes se mettent beaucoup de pression pour tout faire et y arriver seules. Les « Je dois » et « Il faut » dominent leurs pensées. Lorsque nous sommes deux, il est bénéfique de gérer les choses à deux. Accepter que personne n’est parfait et que tout le monde a ses limites peut aider à ne pas se pousser trop loin et tomber dans une fatigue qui fait ressurgir l’irritabilité et diminuer la patience. Oser demander à l’autre de prendre le relais lorsque nous sentons que notre colère prend trop de place peut-être une bonne idée. Auparavant, on disait que ça prenait un village pour élever un enfant. Aujourd’hui, nous tentons d’être un village à nous tout seul pour notre enfant. Pour ceux qui ont la chance d’avoir un entourage impliqué : utilisez cette ressource de temps en temps. Le fait de prendre des petites pauses ponctuellement permet de se détendre et de reconnecter avec soi, ce qui diminue les risques « d’exploser ».
En terminant, gardons en tête que, de façon générale, identifier ses émotions, ses limites et les exprimer est une habileté qui se développe. Cela prend un peu de pratique, mais apportera une grande satisfaction à long terme!
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