On en a tous vu sur notre fil Facebook : une jolie photo d’un tout petit bébé qui donne des frissons à notre cœur de parent nostalgique, avec sa date de naissance et son nom complet. Une belle annonce de naissance de l’enfant d’un ami, ou d’un ami d’une amie, d’un membre de la famille ou de l’ancienne secrétaire de notre école secondaire. C’est super! Oui, c’est super. Mais sommes-nous suffisamment informés par rapport aux conséquences qu’un geste somme toute assez courant comme celui-là peut avoir? On vous donne les arguments POUR et CONTRE!
On partage pour rester en contact avec la famille, partager notre vie à nous, car après tout, ça fait partie de notre culture moderne! Nos enfants sont notre plus grande fierté et, dans certains cas, ils font peut-être même partie de notre vie professionnelle, si on travaille dans le domaine de l’enfance ou qu’on est blogueur, influenceur, chroniqueur famille, etc. On sait que la ligne entre notre vie privée et notre vie professionnelle est de plus en plus brouillée, et que les employeurs ont tendance à regarder nos réseaux sociaux lorsqu’on est en processus d’embauche (et parfois même, après). Dans certains cas, partager des images de notre famille peut être bénéfique pour nous, puisque ça nous présente souvent sous un jour favorable. Dans un récent segment partagé sur Urbania, une maman blogueuse disait même avoir obtenu plus de contrats depuis qu’elle ouvrait davantage la porte sur sa vie, ou, du moins, une « partie de sa vie ».
Nos enfants de moins de 13 ans, techniquement, n’ont pas encore le droit d’être membres des réseaux sociaux comme Facebook. Même si on sait que plusieurs jeunes sont membres avant cet âge, un tout jeune enfant n’a techniquement pas donné son « consentement » envers les images de lui qui sont utilisées sur les réseaux. De plus, comme on sait, les images qu’on met sur internet sont très difficiles à protéger, et, dans certains cas, ne nous appartiennent plus légalement. Il est donc possible que l’image de notre enfant soit utilisée ailleurs dans le monde contre notre gré, et, parfois même, à des fins publicitaires. L’idée ici n’est pas de paniquer et de ne rien mettre du tout, mais de s’informer. Un geste difficile à faire quand on est parent avec la broue dans le toupet! Évidemment, ce n’est pas tout le monde qui a l’esprit mal tourné et on peut aussi se dire que comme on ne connaît pas encore toutes les ramifications du partage de données, on laisse la chance au coureur et on compte sur la bonne foi des gens. On reste cependant prudent!
— Toujours demander avant de mettre la photo d’un autre enfant que le sien sur les réseaux sociaux. Que ce soit pour une fête d’ami ou la naissance d’un bébé, c’est aux parents de décider!
— Si notre enfant est mal à l’aise avec le partage, on respecte sa volonté. S’il nous demande de retirer une photo ou de ne pas la mettre, on l’écoute.
— On prend garde à la nature de ce qu’on partage : on évite les dates, le prénom complet, le lieu de naissance précis… ce sont des informations précieuses pour quiconque voudrait commettre une fraude. Et malheureusement, il a été prouvé que les fraudeurs emmagasinaient parfois ce genre d’informations pour les utiliser une fois l’enfant devenu adulte.
— Dans le même ordre d’idées, on évite les photos qui révèlent trop sur notre enfant et son anatomie! On garde ça dans l’album pour en rigoler tous ensemble quand la nouvelle blonde de notre petit Mathieu viendra souper dans une dizaine d’années!
— Si on a envie de partager des choses uniquement avec notre famille, on peut opter pour un groupe privé qui ne concerne que notre famille. Comme ça, ça évite au moins les fuites d’amis d’amis de la connaissance du beau-frère… 😉
— On vérifie nos paramètres de sécurité. Bien imparfaits, ils sont néanmoins une première ligne de défense contre la mauvaise utilisation de nos images.
La leçon? C’est votre décision, et, éventuellement, celle de votre progéniture de s’exposer ou pas sur les réseaux sociaux. Dès que vos enfants sont en âge d’être en contact avec les réseaux sociaux, on discute avec eux des ramifications et des différentes utilisations malveillantes possibles du contenu qu’ils partagent. Sans les effrayer, on ouvre la communication sur le sujet. Et on respecte leur point de vue!
Bon partage!
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