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La course de haut niveau quand on est enceinte

Vous avez peut-être vu passer cette photo dans les médias sociaux ; aux derniers championnats américains d’athlétisme, Alysia Montano, une coureuse professionnelle au 800 mètres, a décidé de faire la compétition, même si elle était enceinte.

La grande question : on célèbre ou on n’est pas sûres? J’avais envie de vous partager mon point de vue, autant professionnel que personnel.

Pour moi, Alysia n’a pas « mal » fait, le problème est que les médias sociaux n’ont donné aucun détail sur ce son choix, ce qui pourrait laisser croire à certaines femmes qu’il s’agit là d’un exemple à suivre. Eh bien… oui et non.

Mise en situation

Alysia était enceinte de 34 semaines au moment de la compétition. Sa sage-femme lui a dit qu’elle pouvait la faire. Alysia est coureuse professionnelle, elle a des qualités physiques exceptionnelles, comme très peu de femmes ont. Ainsi, pour elle, la demande énergétique exigée à son corps lorsqu’elle court à une certaine vitesse est la même demande que vous pouvez attendre de votre corps à vous lors d’un effort vraiment moindre.

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Ce qui l’a motivée

Pour toute coureuse, professionnelle ou assidue, la grossesse est une période « difficile » durant laquelle elle ne peut s’entraîner à la même intensité que d’habitude. La course lui manque, les effets qu’apporte habituellement la sécrétion d’endorphines et de sérotonine aussi. Alysia s’était classée pour compétitionner à cette rencontre et elle adore son sport plus que tout. Sa sage-femme l’a encouragée à « profiter de ce moment ».

Ce qui s’est réellement passé durant la course

Alysia est compétitive, oui, mais pas inconsciente. Elle a dit ne pas avoir d’objectif, ne pas vouloir surveiller le temps, et a mentionné, à la blague, qu’elle ne voulait pas se faire « lapper », c’est-à-dire se faire dépasser d’un tour. Bref, elle était loin de fournir son 100 % d’effort.

Les risques… calculés

Comme Alysia est une athlète professionnelle, sa musculature est très développée, ce qui veut dire ses muscles profonds étaient, on suppose, plus forts et plus aptes à supporter ses organes et à maintenir ses articulations en place, malgré les hormones de grossesse qui rendent les ligaments plus souples que la normale. Pour nous, coureuses amateures, la course durant la grossesse peut nuire aux muscles du plancher pelvien, peut-être pas assez entraînés au préalable, et créer des douleurs à différentes articulations qui ne sont pas suffisamment protégées par les muscles stabilisateurs, malheureusement trop faibles.

Conclusion

Alysia est un exemple positif : femme qui a décidé d’être active durant sa grossesse, qui s’est informée auprès de professionnels de la santé et qui a été assez disciplinée pour choisir de faire la course tout en n’adoptant pas une attitude compétitive.

Personnellement, j’évite de faire de la compétition durant ma grossesse, car j’ai de la difficulté à contrôler mon côté compétitif. L’important est donc de bien se connaître, de s’écouter, et, surtout, de connaître et respecter ses limites.

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