« Je me suis souvent fait dire que je saurais si ma famille était complète. Ma tête me dit que notre équilibre à quatre est magique, mais mon coeur me dit parfois que notre famille n’est pas finie. En fait, ça dépend des moments. Lorsque je passe une heure à regarder mes cocos jouer ensemble, rire aux éclats et se donner des câlins, je me dis que je pourrais avoir quinze enfants sans problème. Quand les deux sont à cran, qu’ils hurlent, qu’ils veulent mon attention en même temps, je me demande sincèrement où je mettrais le troisième. Je suis sincèrement heureuse avec ma famille de quatre, parfois je me dis que c’est demander beaucoup à la vie que d’avoir un autre enfant en santé. »
J’écrivais ces lignes en 2018 alors que ma deuxième approchait de son un an. Les années ont passé et nous voilà maintenant cinq. C’est vrai qu’on le sait, qu’on le sent quand la famille est complète. Lorsque j’ai vécu ma troisième grossesse, je savais que c’était la dernière fois. Je me rappelle avoir pris une photo dans le miroir le jour de mon accouchement en me disant que c’était la dernière fois que je verrais mon corps qui portait la vie. C’est particulier comme moment, quand, pour une grande partie de ma vie, j’ai rêvé de cette maternité.
Lorsque les gens apprennent que j’ai trois enfants, leurs visages changent automatiquement. Souvent, la comparaison avec leur vie arrive vite aussi.
« Vous êtes courageux, je n’y arrive pas avec un, je n’imagine même pas avec trois. »
«Est-ce que c’était voulu? Parce que ma belle-soeur est retombée enceinte par erreur en allaitant son deuxième.»
«Déjà une famille de quatre ça coûte cher, j’imagine pas avec trois enfants!»
«Ah ouin, nous on arrête à deux.»
Je sais que nous sommes considérés comme une famille nombreuse, hors norme, mais sincèrement, ce n’est pas ce que nous ressentons. Il ne faut pas comparer les familles entre elles. J’aime dire que notre famille est notre doux chaos. Il y a à tous les jours des moments magiques où tous ont leur place et que l’harmonie règne: c’est important de s’en rappeler pour vivre les moments où nous sommes tous fatigués et que ça tourne carré.
Pour nous, toutes les pièces de notre casse-tête familial sont présentes. Je me suis rendue compte que l’équilibre d’une famille est bousculée à chaque nouveau membre, mais on la retrouve toujours. Je suis fière d’avoir écouté mon coeur, fière de ma famille avec mes trois amours. Ils sont heureux et chanceux de s’avoir.
La grande différence je pense, c’est que plus qu’on est de personnes dans une maison, plus il y a d’anecdotes à raconter. Dans mes prochains textes, vous pourrez les découvrir. Qui sait, vous vous y reconnaîtrez peut-être?
Par Benoit Beaulieu-Forget - 28 juin 2017
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