Faites-vous de l’urticaire juste à penser à comment aborder certains sujets sensibles en famille? Les réunions familiales ont souvent la mauvaise réputation d’amener à table des sujets complexes à l’arrière-goût amer. De la religion à la politique en passant par les finances et l’éducation des enfants, ces tabous peuvent faire l’objet de conflits ou d’échanges houleux. Pour que la crise climatique ne devienne pas l’un de ces sujets qui rebutent, voici quelques conseils pour avoir des conversations saines et constructives avec vos proches.
Plutôt que d’ouvrir la conversation en donnant une conférence sur la montée des eaux, essayez de comprendre les motivations de vos proches, ce qui les anime ou les inquiète. En écoutant d’abord leurs perspectives, en posant des questions pour mieux les comprendre, vous pourrez bâtir des ponts avec votre propre expérience. Vous pourrez alors rebondir en partageant ce qui vous anime, vos craintes, vos motivations, vos moyens d’action. Partager vos points communs comme vos différences, dans le respect, permettra de renforcer vos liens et de mieux comprendre la situation de chacun. L’empathie et l’écoute sont vos meilleures alliées!
Personne n’aime se faire faire la leçon — l’approche « Laissez-moi vous expliquer comment ça marche » est donc à proscrire. Démystifiez, énoncez des faits, mais soyez averti·e, votre auditoire peut réagir de manière inattendue. Nos perspectives sont, en effet, teintées par nos expériences. Si votre interlocuteur·rice a des proches qui travaillent dans l’industrie pétrolière, leur perspective de la crise climatique pourrait être différente. Aussi, si la conversation devient épineuse, rappelez les faits scientifiques puis changez de sujet. En pratiquant l’écoute positive, vous aurez aussi saisi si la personne en face de vous est ouverte au dialogue.
Être optimiste, aborder les solutions et les avantages universels de l’action climatique sont des avenues à même de créer un sentiment de proximité contagieuse. Cela donnera aussi une teinte positive et motivante à la conversation, adaptée à la situation sociale dans laquelle vous vous trouvez. Par exemple, l’eau potable, l’air pur, l’absence de pollution sont des bénéfices tangibles que chacun·e peut comprendre. Vous pourrez alors marquer des points facilement. Et si vous connectez ces enjeux à des lieux que vos proches chérissent, la conversation prendra alors la tournure concrète et émotionnelle nécessaire à la prise de conscience. Le désir d’agir et de s’impliquer n’est alors plus très loin!
La crise climatique est un sujet important, mais pas évident à aborder. C’est le genre de conversation qui soulève les passions, provoque souvent un sentiment d’impuissance et/ou de culpabilité et personne ne semble partir du même point. Bref, ouvrir la discussion est déjà un pas dans la bonne direction et sèmera immanquablement un début de réflexion chez plusieurs interlocuteur·rices. Donc si vous voyez que la conversation ne va pas là où vous le souhaitez, dites-le et proposez de couper court. Laissez les esprits se reposer — qui sait, peut-être que la conversation pourra aller plus loin lors d’une prochaine rencontre. Il est important de savoir profiter de ce temps en famille et de passer un bon moment.
Par Clément ltée, Équipe Vie de Parents - 10 mai 2018
Collaboration Clément & Équipe Vie de Parents Ah le printemps, on vient qu'on ne sait plus comment s'habiller nous-mêmes, alors les...
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