Plus que jamais les parents sont conscients de leurs effets sur le développement et le bien-être de leur enfant. Les parents d’aujourd’hui se sentent aussi de plus en plus observés, évalués et bombardés d’informations concernant les meilleures pratiques parentales. Depuis les dernières années, deux sujets de recherche que l’on croyait distincts se sont fusionnés. Les études sur le « burn-out » ou l’épuisement (souvent associé à l’épuisement professionnel) ainsi que celles sur la fatigue des parents ont démontré que les effets et les stades d’épuisement du « burn-out » sont similaires. Des études menées entre autres par Moïra Mikolajczak et Isabelle Roskam et on permit de comprendre le « burn-out » parental.
Selon les auteurs, en plus de facteurs individuels et contextuels, la pression d’être un parent parfait, seraient des facteurs contribuant au « burn-out » parental.
Comment se définit le « burn-out » parental?
Il s’agit d’un état en trois critères :
Il est à noter que ce sont des exemples de manifestations. Si vous vous reconnaissez dans ces exemples, cela ne veut pas dire que vous êtes en « burn-out » parental. Pour que votre état puisse correspondre à cette définition, deux des trois critères sont nécessaires. Si vous vivez différentes manifestations mentionnées ci-haut, parlez-en à votre conjoint, à un confident, un médecin ou un psychologue.
Les chercheurs parlent de « burn-in » avant l’atteinte du « burn-out ». Pourquoi? Dans les différentes étapes menant à l’épuisement, on peut s’imaginer que la personne vise haut, comme une fusée. On vise haut mais on néglige de remettre du carburant pendant l’ascension vers cet idéal…alors on finit par chuter. C’est lors de l’écrasement de la fusée que l’état de « burn-out » se déclare atteint.
Le « burn-in » se vivrait en 5 phases :
Il est possible de naviguer dans les différentes phases sans atteindre le « burn-out ». La plupart des parents ne dépassent pas la phase de la perte d’énergie. Il y a différents facteurs de risques (les caractéristiques du parent, de l’enfant, les situations stressantes, la relation de couple, la santé, etc.) qui peuvent mettre certains parents davantage à risque.
Que vous soyez en « burn-out » parental ou non, il est important de continuer à prendre soin de vous, même si vos enfants sont la prunelle de vos yeux! Après tout, si vous êtes en forme et disponible, vous vous sentirez mieux dans votre rôle de parent et vos enfants en bénéficieront. Il est démontré que plus un parent se sent compétent, plus il le devient.
Prendre du temps pour soi, s’investir dans des activités, dans les sphères de vie que vous avez délaissées ou renouer avec votre partenaire ne sont que quelques exemples de changements que vous pouvez effectuer rapidement. Sur le long terme, afin de se sortir de cet état émotionnel et de ne pas y retomber, il est recommandé de travailler la gestion du stress. Les études montrent qu’une bonne gestion de nos émotions nous aide à mieux gérer le stress.
Voici quelques étapes afin de vous aider dans la gestion de vos émotions. Ces étapes sont des outils afin de vous faire prendre conscience de comment vous vous sentez dans vos situations quotidiennes et d’agir en fonction de vos besoins.
Être parent comporte son lot d’émotions, être plus à leur écoute vous aidera aussi à ressentir celles qui font du bien!
Références
Boisvert, J.-M. & Beaudry, M. (2012). S’affirmer et communiquer. Éditions de l’homme.
Mikolajczak, M. & Roskam, I. (2017). Le burn-out parental, l’éviter et s’en sortir. Éditions Odile Jacob.
Par Les Alternatives Éducatives inc. - 30 mars 2018
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