Certains enfants carburent au rythme de friandises, jus de fruits et craquelins de tout acabit. D’autres refusent de manger sans l’ajout d’un condiment, alors que la petite dernière se nourrit de pommes et de clémentines.
Mais attention : le sucre est partout et sous plusieurs formes.
Nourrir la bête
Dès qu’on mange, on alimente les bactéries naturellement présentes dans la bouche. En digérant, elles libèrent une substance acide responsable de la formation de la plaque, du tartre et de la carie.
Leur repas préféré ? Le sucre. Qu’il soit question de glucose, de fructose, de lactose, d’amidon ou de cellulose, elles s’en régalent !
Limiter les dégâts
En 2017, l’INSPQ réitérait que certains effets du sucre sur la santé sont avérés : prise de poids et risque d’obésité, prédisposition à certaines maladies chroniques comme le diabète de type 2 et propension aux affections buccodentaires, comme la carie.
Voici donc quelques trucs pour limiter les conséquences liées à une alimentation riche en sucre :
· Boire de l’eau et restreindre la consommation de boissons édulcorées aux événements spéciaux
· Éviter les substances collantes et difficiles à déloger (bonbons durs qui doivent fondre, ou mous)
· Permettre une gâterie aux repas, afin que la salivation puisse diluer l’excédent de sucre
· Proposer une collation saine (fromage, fruits, noix, crudités et humus)
· Limiter le grignotage
· Cuisiner les repas en réduisant la quantité de sucre dans les recettes
· Informer les enfants des dommages causés par les sucreries sur les dents et sur la santé.
Aux grands « maux », les grands moyens
Bannir les gâteries n’est pas la solution, tout réside dans la retenue. Diaboliser un aliment est la meilleure façon d’inciter de mauvais comportements, comme dévorer ou manger en cachette.
À l’opposé, lorsque les sucreries sont permises, insistez pour que votre jeune en réduise la quantité, mais qu’il prenne le temps de bien savourer. Cela élimine le sentiment de culpabilité et favorise une saine relation avec la nourriture.
Enfin, pour ne pas succomber à la tentation, il faut limiter l’exposition. Si vous n’achetez pas de confiseries, de tartinades, de croustilles ou de yogourts allègrement aromatisés, vous et votre famille n’en mangerez pas. C’est aussi simple.
Certaines périodes comme Pâques, Halloween ou les fêtes de fin d’année peuvent être démotivantes. Courage. Même en temps de festivité, c’est possible de perpétuer vos nouvelles bonnes habitudes. Surtout, on continue de se brosser les dents deux fois par jour et d’utiliser la soie dentaire avant le coucher !
Si vous avez des inquiétudes face à la consommation de sucre de votre enfant, n’hésitez pas à en parler à son pédiatre et à son dentiste, lors de sa prochaine visite de suivi.
Par Dre Christine Pagé St-Cyr, Pagé St-Cyr Dentistes, Dentistes pour enfants de Québec, Dre Anne-Sophie Fortin Pagé, Équipe Dentistes pour enfants de Québec - 16 août 2017
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