ARTICLE
Prendre toute l’aide proposée
«Ça prend tout un village pour élever un enfant!»
Dans bien d’autres cultures, c’est comme ça. Je n’invente rien, c’est Boucar Diouf qui l’a précisé l’autre jour dans ma télé. Et quand ce personnage m’apparaissant plus grand que nature dit quelque chose, moi, j’écoute et prends des notes!
Une mère faisant boire le petit voisin assoiffé, Madame-chose qui moralise les similis brutes de la rue, le grand-père du village éparpillant sa sagesse ici et là via ses histoires, c’est comme ça que ça marche dans bien des places, sauf chez nous!
Un peu à l’image de la société supposément indépendante que nous sommes devenus, élever un enfant m’apparaît aujourd’hui comme étant une croisade parentale individuelle, voire quasi recluse. «C’est mon enfant, c’est moi qui le sais!» Et si la vision d’un tiers pouvait être la clé d’une meilleure éducation pour votre petit et qui sait, de l’épanouissement du papa-maman que vous êtes? Voyons-y.
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Ouvrez la porte!
Une tempête dans un verre d’eau est si vite arrivée, ouvrez donc alors la porte de vos émotions à cedit réseau. Des «je me sens comme si», «je ne sais plus quoi faire», «je suis crevée», «j’en peux plus», «qu’en penses-tu» aident certainement à mobiliser l’aide qui vous est nécessaire de la part de celui ou celle qui sait écouter. À condition de le dire, bien entendu! Du support, du répit, une bonne tape dans le dos, des données justes rassureront tous les papas-mamans de ce monde!
Et si la vision d’un tiers pouvait être la clé d’une meilleure éducation pour votre petit et qui sait, de l’épanouissement du papa-maman que vous êtes? Voyons-y.
Élever un bébé, un enfant, un adolescent, un adulte (parce que ça ne finit supposément jamais), voilà tout un mandat. Des situations fortuites, inattendues, accidentelles, imprévisibles, inespérées, inopinées, casuelles, il y en a et il y en aura toujours! Aussi autonomes ou autosuffisants puissiez-vous être, de les vivre et de les gérer seuls vous exposent, chers parents, à une plus grande vulnérabilité, le saviez-vous?
Puisque l’indépendance se définit par la capacité de prendre en main sa vie tout en maintenant des liens avec les autres et en sachant faire appel à ces derniers en cas de nécessité afin de répondre adéquatement à ses propres besoins, il va de soi que pour vivre l’aventure de la parentalité à fond, prendre toute l’aide proposée est plus qu’une nécessité. C’est de la survie!
Go, go, go, ça prend un réseau!
Grand-père, grand-mère, cousine, ami, camarade, sixième voisine, gardiennes, docteur, pharmacienne, infirmière du CLSC, madame de la bibliothèque, alouette. Plus on est de fous, plus on rit, dit-on. En plus de rire, j’ajouterai aussi qu’il devient plus facile à plusieurs de jongler avec les aléas de la parentalité.
Puisque chaque situation apporte son lot de questionnements et d’ambivalences, avoir quelqu’un qui vous semble digne de confiance consiste certes en une stratégie efficace pour répondre à différents besoins, et encore plus pour apaiser le stress, voire possiblement même l’anxiété découlant de votre réalité. Comme quoi tout devient moins lourd quand on se sent entouré.
Élever un enfant c’est aussi une histoire d’hospitalité. Ouvrir la porte de sa maison mais encore plus de son cœur, voici de quoi se simplifier la vie.