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Mon enfant est mauvais perdant : que faire pour l’épauler?
Qu’on soit petit ou grand, personne n’aime devoir composer avec la défaite. Mais pour certains enfants, ce sentiment est si difficile à porter qu’ils iront même jusqu’à adopter une attitude négative. Comme parent, il peut être confrontant et déstabilisant de devoir les épauler. Puisqu’ils devront vivre des échecs tout au long de leur vie, il est important de bien outiller ces enfants. Voici quelques astuces pour y arriver.
L’enfant « mauvais perdant » est habité par une grande gamme d’émotions. Ces dernières n’ont rien de rose et c’est pourquoi il ne faut pas les minimiser. Sans vouloir mal faire, bien souvent, nous tenterons d’adoucir le sentiment de la défaite en utilisant des phrases telles que : « Ce n’est pas grave » ou encore « Tu gagneras la prochaine fois », mais elles n’ont rien de bien rassurant pour l’enfant. L’enfant qui vit difficilement la défaite croit souvent, à tort, que s’il ne réussit pas, il sera délaissé et mis de côté par les autres. C’est cette peur de l’abandon qui guide ses réactions. Dans ces situations, votre rôle est de le rassurer et de lui refléter les émotions que vous croyez déceler chez lui. Lorsque votre enfant se sentira compris et qu’il réalisera qu’il peut être normal de vivre ce type d’émotions, il sera alors plus facile de discuter avec lui et de l’outiller pour qu’il puisse faire face, à son rythme, à ce genre de situation. Souvenez-vous que l’enfant qui compose difficilement avec la défaite a souvent des difficultés avec sa confiance.
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L’enfant qui n’aime pas perdre ne voit que la finalité. Il passe sous silence tout ce qui est arrivé entre le début et la fin de la partie ou tout le processus qui mène à un échec académique. De ce parcours, certains bons coups méritent peut-être d’être mis en lumière. Souligner ce qu’il fait de bien. Encourager les initiatives, les bonnes actions et souligner les forces. Ils apprendront donc à se voir au-delà de la défaite. Valoriser le parcourt au-delà de l’aboutissement.
Comme parent, vous devrez aussi faire attention à vos réactions, puisque vous êtes un modèle pour lui. Est-ce que vous avez l’habitude de vous emporter, de vous dévaloriser et/ou de ruminer suite à une défaite? Les enfants associent rapidement que ce qui est bon pour vous l’est aussi pour eux, alors il vous faudra peut-être faire un petit travail sur vous. En modifiant votre relation avec la défaite, vous permettrez aux enfants d’associer défaite et plaisir.
Astuces supplémentaires
– Prenez une pause de jeux compétitifs pour vous consacrer à des jeux qui demandent de la coopération ou qui font appel aux connaissances générales.
– Ne pas le laisser gagner pour acheter la paix.
– Laissez place aux émotions de l’enfant, même s’il est en colère.
– La colère amènera peut-être l’enfant à se dénigrer, n’acceptez pas ce genre de comportement. Tentez de lui refléter ses forces et ses qualités.
– Puisqu’il y aura aussi des victoires, encouragez-le à demeurer humble et respectueux envers le travail et l’implication des autres.
– N’hésitez pas à mettre de l’avant le plaisir d’être ensemble lorsque vient le temps de jouer.
– Anticipez une éventuelle défaite.
Sur ce, bon match!!!
Geneviève Harvey-Miville, T.E.S, Coach familiale