ARTICLE
Parler d’un attentat à nos enfants et adolescents
Tous les parents, adultes ou intervenants se demandent comment aborder cette terrible nouvelle. Aborder la mort avec des enfants et des adolescents peut rendre mal à l’aise et on ne sait pas toujours comment le faire. On voudrait souvent les protéger en leur cachant la vérité, mais dans les faits, on les protège mieux lorsqu’on aborde la vérité et qu’on ne les met pas de côté.
Il ne faut jamais oublier que l’information circule hyper rapidement dans les médias et les enfants y ont souvent accès très facilement. Les jeunes voient la télévision, entendent des conversations d’adultes, entendent la radio, etc. Les enfants en savent plus qu’on pense, ils entendent et sentent ce qui se passe. Il est anxiogène pour tous de ne pas savoir. Malgré ce qui peut avoir été entendu, il n’y a pas de bon âge ou d’âge minimum pour expliquer à son enfant ce qui vient de se passer. Tout se dit, tout s’explique, même avec un enfant.
Quoi dire?
Publicité
Il faut dire la réalité, les faits concrets. Par exemple : « Hier, des gens sont entrés avec des fusils dans une Mosquée. Ils ont tué 6 personnes et en ont blessé d’autres». On parle avec des mots simples, on aborde la mort avec les vrais mots, on vérifie ce que comprend l’enfant et on lui donne des précisions sur les faits. Il peut être délicat d’expliquer le terrorisme à nos jeunes, mais expliquez-leur avec le mieux de vos connaissances ou oser affirmer « je ne sais pas » lorsque c’est le cas. Toute vérité est mieux entendue de la bouche d’un proche significatif que d’un écran avec internet.
Quand le dire?
Le plus tôt possible pour éviter que les jeunes reçoivent plein d’informations diverses et se contaminent ensemble.
À qui le dire?
On en parle à tous nos enfants en même temps avec les mêmes informations exactes.
Où en parler?
Dans un lieu sécuritaire pour l’enfant comme à la maison ou à l’école. Répondez à leurs questions, sinon ils iront chercher ailleurs et vous n’aurez pas le contrôle sur ce qu’ils trouveront. Il se peut aussi que les mêmes questions se répètent. Continuez d’y répondre avec calme, authenticité et exactitude.
Après l’annonce, il est primordial de vérifier comment l’enfant se sent. Laissez-lui de la place pour réagir, accueillez-le dans ses réactions. Il a le droit de réagir, il a le droit à ses émotions et à ses peurs.
Faites-leur confiance, parlez-en. Protégez-les avec la vérité !
Si vous avez des questions relatives au deuil, n’hésitez pas à contacter Deuil-Jeunesse par téléphone ou par courriel sur le site internet www.deuil-jeunesse.com
Deuil-Jeunese ®
Rédaction :
Mise à jour : 6 novembre 2018
Partagez cet article