Une fois qu’il a acquis le langage, l’enfant prend plaisir à utiliser ce dernier pour mettre de l’avant ses goûts, ses intérêts… mais aussi pour négocier, rouspéter et exprimer ce qu’il considère comme une injustice. En soi, il est normal que l’enfant exprime son mécontentement, cherche à repousser les règles ou tente de négocier ce qui lui est imposé, mais tout est une question d’intensité et de tempérament.
Pour certains parents, la négociation de l’enfant est vue d’un mauvais œil puisqu’elle peut être interminable, générant parfois des réactions démesurées chez l’enfant ou monopolisant un temps fou. C’est pourquoi il faut négocier ce qui est « négociable ». Déterminez ce qui n’est pas matière à argumentation à la maison : par exemple, tout ce qui touche la sécurité des enfants ou les règles que vous jugez incontournables. Pour vous assurer que votre enfant n’essaie pas de négocier par rapport à ces règles, vous devrez être ferme, parce que si vous manquez de constance, l’enfant comprend rapidement qu’il pourra avoir le dernier mot.
Quand négocier?
Il est possible de laisser place à la négociation lorsque l’argumentation de votre enfant pourrait vous faire cheminer sur la décision à prendre, mais assurez-vous que ce dernier a la maturité nécessaire pour prendre part à la réflexion. Par le biais de l’argumentation, votre petit développera entre autres son estime personnelle, apprendra à faire valoir son point de vue et à exprimer ses opinions. Lors de ces échanges, vous lui inculquez la notion de respect de soi et d’autrui, ce qui contribue à former l’adulte qu’il sera plus tard.
Pour calmer l’envie de négociation de votre enfant, vous pouvez reconnaître ses désirs et besoins afin qu’il se sente compris. Il sera plus enclin à collaborer avec vous. Offrez-lui des choix pour qu’il puisse faire valoir ses goûts, et il ressentira moins le besoin de négocier. De temps à autre, demandez-lui son opinion : « Qu’en penses-tu? » Il se sentira inclus dans les décisions familiales.
Souvenez-vous cependant que vous êtes le parent, et ce, en tout temps! Vous êtes donc la personne toute désignée pour prendre une décision sans avoir à vous justifier de midi à quatorze heures. Par contre, assurez-vous d’énoncer clairement vos attentes envers vos enfants et, bien sûr, n’attendez pas d’être complètement à bout pour mettre vos limites ou trancher sur ligne de conduite à adopter.
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