5h39 : l’alarme de mon cell sonne.
Je snooze… Et je replonge dans mon rêve.
5h48 : mon cell sonne.
Je snooze… Merci Mon Dieu, encore 9 minutes de sommeil (*petit moment de bonheur).
5h57 : je snooze. Pas capable de me lever, j’suis trop bien (*petit moment de bonheur).
6h06 : je snooze. Merde, je vais le regretter tantôt.
6h15 : de peine et de misère, je me tire du lit (panique).
Je vais à la toilette.
Je file à la cuisine.
Je pars la machine à café.
J’me cale un grand verre d’eau (paraît que c’est bien de s’hydrater en commençant la journée).
Je file dans la douche. Un gros 2 minutes 38 secondes pour me laver. Yé (du temps de qualité)!
Je sors de la douche. J’me crème (tsé, on essaie de garder une peau douce).
Mon fils Charles, 7 ans, entre dans la salle de bain (après 1 460 répétitions, il n’a toujours pas compris ce que signifiait «Cogne avant de rentrer»).
Charles fait pipi (il n’a pas non plus compris ce que signifiait «Vise à la bonne place», ni «Tire la chaîne quand t’as fini»).
Je mets mes verres de contact.
Je dis à Charles de se laver les mains.
Il se rince les mains.
Je répète à Charles de se laver les mains, «avec du savon».
Je lui fais un câlin (*petit moment de bonheur).
Je file à la cuisine.
J’me pars un café pis j’commence à vider le lave-vaisselle.
Je demande à Charles ce qu’il veut manger (il grogne quelque chose d’incompréhensible).
Je crie à ma fille Juliette, 9 ans, qui dort au sous-sol, de se lever (aucun signe de vie).
Je sors les boîtes à lunch en continuant de vider le lave-vaisselle (Multi-tâches-mom).
Je redemande à Charles ce qu’il veut manger (il grogne).
Je répète à Juliette de se lever (aucun signe de vie).
J’me pars une toast.
Je continue de vider le lave-vaisselle (ça finit pu).
Je redemande à Charles ce qu’il veut manger.
Il me dit qu’il veut faire son déjeuner TOUT SEUL!
Il veut se faire une omelette au micro-ondes (bon, un peu intense pour un matin de semaine mais tsé, on essaie d’encourager l’autonomie).
Il sort les œufs, le bacon, le fromage pis un bol (ouf).
Mon chum finit par se lever. Il va à la toilette.
Il se fait un café.
Il répète à Juliette de se lever (aucun signe de vie).
Je surveille Charles qui fait cuire son omelette (je suis stressée).
L’omelette explose dans le micro-ondes (je le savais).
Je ramasse les dégâts (encore).
Charles avale les restes de son omelette (en 2 bouchées).
Mon chum finit de vider le lave-vaisselle (ça finit pu).
Il se part une toast.
Il répète à Juliette de se lever (oh! Un grognement)!
Simone, 5 ans, se lève et nous rejoint dans la cuisine.
Je lui fais un câlin (*petit moment de bonheur).
Elle me demande des céréales rondes et des céréales carrées (des Cheerios et des Life), avec du lait et du sirop d’érable.
Je prépare son bol de céréales.
Simone me pète une coche. Elle voulait le lait AVANT le sirop d’érable (Ouf)!
Mon chum répète à Juliette de se lever («Non!!!!… j’suis trop fatiguée!!!!»).
Charles a encore faim.
Il veut une toast.
Je lui pars une toast.
Je prends une bouchée de ma toast (froide) pis une gorgée de café (froid).
Je commence à faire les lunch (j’haïs ça faire les lunchs).
Je répète à Juliette de se lever (aucun signe de vie).
Je m’impatiente.
Mon chum sort les habits de neige.
Il prend une bouchée de sa toast (froide).
Il part faire les lits.
Il revient. Juliette n’est pas montée. Il se fâche.
La toast de Charles est prête. Je lui mets du Nutella.
Charles mange sa toast (Tout juste sortie du grille-pain, chaude et pleine de Nutella fondant).
Je prends une autre bouchée de ma toast (frette).
Simone finit ses céréales. Elle prend son bol à deux mains pour boire le lait. Elle l’échappe sur l’îlot (je le savais).
Je ramasse le dégât (encore).
Simone a encore faim.
Elle veut une omelette au micro-ondes. Avec du fromage SEULEMENT (bon, j’peux pas dire non, j’ai dis oui à Charles tantôt).
Je prépare l’omelette.
Je dis à Charles d’aller s’habiller et se brosser les dents.
Juliette monte (ENFIN). Elle est boubou.
J’lui fais un câlin (*petit moment de bonheur).
Je lui demande ce qu’elle veut manger. Elle ne le sait pas.
Je lui dis que j’ai pas le temps de niaiser, on part pour l’école dans 23 minutes.
«Y’a quoi?»
Je lui dis qu’elle sait y’a quoi.
Elle me demande des œufs bénédictine.
«Euhhhh…. non!!!».
J’lui dis qu’on est pas chez Cora.
«Chez quoi chez Cora??»
J’lui dis qu’on on part dans 22 minutes pis que c’est des céréales ou une toast.
Elle me fait la baboune.
Je lui dis qu’elle est mieux de se décider parce qu’on a pas le temps de niaiser.
Elle me demande des Mini-Wheats. Je lui dis qu’on en a pu. Elle me fait la baboune.
Je lui propose des Cheerios.
Elle accepte les Cheerios, ouf, merci Mon Dieu (c’est ma journée de chance, j’pense que j’suis due pour un 6/49).
Charles revient dans la cuisine. Il est habillé.
Bon. Ça fitte pas pantoute (mais tsé, j’ai pas le temps de jouer à la styliste). (Pis j’encourage l’autonomie).
Simone finit son omelette.
Je lui demande d’aller s’habiller. Son linge est sur le divan.
Mon chum finit sa toast (froide).
Je finis les lunchs.
Mon chum range les agendas dans les sacs d’école.
Je retourne à la salle de bain.
J’me sèche les cheveux (sont déjà presque secs).
J’me mets du mascara, j’me passe le fer plat (tsé, faut quand même faire un effort).
Simone arrive, «habillée».
«Euh… t’as pas mis le linge que je t’ai sorti???»
«Non, je voulais une ROBE, ok???»
«Mais là, tu peux pas sortir en plein hiver en robe pas de manches… Ça marche pas là!»
Simone pète une autre coche (la pomme ne tombe jamais loin de l’arbre).
Je négocie avec elle un t-shirt en dessous de sa robe pis une paire de leggings (on choisit ses batailles)
Je lui fais une tresse française (elle voulait un queue de poisson, mais là, wo).
Juliette arrive.
Elle se brosse les dents.
Elle se peigne les cheveux.
Les enfants mettent leurs habits de neige.
Je vais à la toilette. Je barre la porte.
J’entends un enfant qui court (MERDE!!!). Juliette débarre la porte. Je pète une coche. Elle veut changer ses boucles d’oreille mais elle sait pas elles sont où (cette idée aussi que j’ai eue de lui faire percer les oreilles…).
«Non, ce n’est pas le temps là de changer tes boucles d’oreilles là. Va mettre ton habit de neige s’il-te-plaît!»
Elle sort (je vais vraiment m’acheter un 6/49).
Je mets mon manteau.
J’embrasse mon chum (*petit moment de bonheur!).
Je sors avec les enfants.
C’est la chicane.
Ils ne s’entendent pas sur qui s’assoit en avant aujourd’hui.
Je statue.
Simone n’est pas contente.
«C’est pas juuuste!!!!» (la pomme ne tombe jamais loin de l’arbre).
On part.
Je mets de la musique.
On chante dans l’auto (*petit moment de bonheur!).
On arrive à l’école.
J’les dépose au service de garde.
Bisous, bonne journée, câlin, je vous aime. Encore un câlin, un autre câlin, un bisou (petit moment de bonheur!).
J’reviens à mon auto.
Je ferme les yeux.
Je prends une grande respiration.
Je mets de la musique.
La PIRE MUSIQUE KÉTAINE EVER!
Je chante à tue-tête!
Victoiiiiiiire!
J’ai franchi toutes les étapes de la course (1ère partie)!
*Petit moment de bonheur : dose puissante d’énergie et de motivation, procure des sentiments de joie, d’amour, de bien-être. Ingrédient riche en protéines et hautement recommandé pour réussir la course!
Par Clément ltée, Équipe Vie de Parents - 10 mai 2018
Ah le printemps, on vient qu’on ne sait plus comment s’habiller nous-mêmes, alors les minis… c’est pas évident.
Lire l'article